
Publié le : 2 avril 2018
Categorie(s) : Climapresse
Par Alain Mongrain,TMB
De nombreux facteurs entrent en jeu pour la réfrigération commerciale et industrielle, c’est pourquoi l’architecture des systèmes et les réfrigérants changent.
Qu’il s’agisse d’un nouveau bâtiment ou d’une rénovation, l’analyse de performances et la modélisation énergétique produisent des informations de grande qualité nécessaires pour permettre à nos clients de prévoir les performances réelles de leur système.
La responsabilité environnementale figure au haut de l’ordre du jour mondial des entreprises d’aujourd’hui. Cette responsabilité est abordée de deux façons principales :
Les efforts d’intendance environnementale incluent :
Une certaine portée mondiale offre un large point de vue environnemental qui équilibre les progrès du niveau de vie et la prospérité avec un impact potentiel sur la planète et le bien-être des générations futures. L’industrie de la réfrigération commerciale et industrielle est au centre d’une transition de frigorigènes à base de HFC à des solutions de rechange naturelles.
Les raisons sont de trois ordres :
Les supermarchés, en particulier, ont ouvert la voie grâce à l’adoption de systèmes de réfrigération à base de dioxyde de carbone (CO2). En tant que réfrigérant naturel, le CO2 (ou R744) possède de nombreuses propriétés avantageuses, y compris : faible toxicité, ininflammable, neutre pour la couche d’ozone et un potentiel de réchauffement planétaire négligeable. Ses excellentes propriétés thermiques en font une option viable en particulier pour réduire l’utilisation de HFC. Cependant, les systèmes au CO2 comportent des défis. Ils peuvent fonctionner à des pressions très élevées (supérieures à 1500 psi) et leur efficacité est susceptible de diminuer dans des températures ambiantes élevées.
Depuis plusieurs années, l’ensemble des acteurs du domaine de la réfrigération est soumis à de nouvelles réglementations afin de respecter les normes environnementales, sans toutefois pénaliser les performances des installations. Si les accords précédents se sont concentrés sur le phénomène d’appauvrissement de la couche d’ozone causé par certains fluides et ont notamment contribué à l’éradication des chlorofluorocarbones (CFC) et des hydrochlorofluorocarbones (HCFC), l’attention se porte désormais sur la contribution possible au réchauffement climatique des fluides qui les ont remplacés, les hydrofluorocarbones (HFC). De nouvelles lois sont actuellement en vigueur et prévoient des dates de fin d’utilisation au Canada, en Europe ainsi qu’aux États-Unis.
En raison d’un resserrement des réglementations sur l’environnement aux États-Unis en 2015, la réfrigération commerciale et industrielle et la chaîne d’approvisionnement des équipements ont été confrontées à un grand défi technologique afin de se conformer aux nouvelles règles.
Alors que le Département de l’Énergie (DOE) a exigé des réductions significatives de la consommation d’énergie d’ici 2017, l’Environmental Protection Agency (EPA) appelle à l’élimination de certains réfrigérants actuellement utilisés pour la même année. Il est important de comprendre que pour se conformer à ces attentes, chaque règlement représente individuellement un impact à long terme substantiel et, à court terme, un impact sur la conception du système et des composantes. Collectivement, ces règles plus strictes exigent dans l’immédiat l’attention des fabricants d’équipement d’origine (OEM) ainsi qu’une révision de la gamme complète des équipements de réfrigération de la chaîne d’approvisionnement.
En terminant, cette émergence de nouveaux réfrigérants et la résurgence des fluides naturels provoquent beaucoup de questionnements. Demandons-nous, par exemple : dans un marché global d’équipement, comment proposer les solutions appropriées pour les besoins de nos clients? Quelles sont les limites des solutions de rechange naturelles aux HFC? Quelles sont les particularités des HFO? Quelles sont nos options à court, moyen ou long terme?
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